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Chronologie des événements. |
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Le 20 février 2007, François Goffin, sportif assidu
et candidat ingénieur industriel en dernière année
d'étude à l'ECAM, est victime, vers 14 h, d’un
accident alors qu’il circule en vélo dans une rue de
sa commune (La Bruyère). A un carrefour, il est renversé
par un camion dont une roue lui écrase les jambes. Sa cuisse
droite est très gonflée et il souffre énormément.
Il reste malgré tout conscient et peut raconter l’accident
aux ambulanciers appelés à son secours pour le conduire
vers un service d'urgences dans une clinique de Namur.
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Arrivé en ambulance aux urgences d’une clinique namuroise
où il est emmené, il reste toujours conscient, et
peut à nouveau relater l’accident. Après radiographie
des jambes et prise de sang, l’urgentiste, le docteur B.,
affirme à la maman de François qu’il n’y
a pas de fracture, mais uniquement des éraflures et des hématomes,
et que "par simple mesure de précaution" et "pour
mettre au point son traitement par anti-douleurs", il restera
pour une nuit dans l'hôpital. En fait, cette décision
est prise par le médecin urgentiste, le docteur B., et par
l'orthopédiste, le docteur A., qui ont en charge le cas de
François, alors que le chirurgien orthopédiste n'a
pas encore examiné François.
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Avant de monter dans ce service, une échographie de la cuisse
droite est réalisée, dont les résultats n’ont
jamais été transmis aux parents.
A ce moment-là, l’orthopédiste, le Dr A., qui
a promis de passer examiner François dans la soirée,
n'est toujours pas passé le voir, ce qu’il ne fera,
en définitive, jamais.
Pendant près de dix heures, François restera allongé
à attendre veinement que des soins lui soient prodigués.
En vain!
Vers minuit, soit dix heures après son admission dans la
clinique, la maman de François alerte le personnel infirmier:
François fait un arrêt cardiaque et doit être
réanimé. Le scanner, effectué après
la réanimation, révèle que les reins sont bloqués
et les analyses de sang montrent des paramètres très
gravement perturbés.
Transféré aux soins intensifs, François est
opéré à 2 reprises aux jambes, dans les jours
qui suivent, car les artères des 2 jambes étaient
comprimées suite à l’écrasement et il
y avait une hémorragie à la cuisse droite; de nombreuses
autres complications s’ensuivent également.
Après 7 jours de lutte, François décède
le 28 février 2007.
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Après le décès de François, et grâce
à l’information venant d’un médecin extérieur
à la clinique, les parents apprendront le nom de l’affection
dont François est décédé, à savoir
un « crush syndrome » consécutif à l’écrasement
des jambes. Ils apprendront également, de la même façon,
que la prise en charge thérapeutique durant les premières
heures suivant l’écrasement était déterminante
pour assurer la survie du blessé, et que François
avait, en outre, une fracture du péroné gauche.
Les docteurs A. et B. se sont drapés d’une indifférence
totale face à la tragédie vécue par François
et à la souffrance à vie de ses proches. Pas une parole,
pas un geste n’est venu de leur part après le drame.
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Le Parquet de NAMUR a transmis un dossier pour homicide involontaire
contre X à un juge d’instruction namurois.
Les parents de François, de même que ses grands-parents
et ses deux frères, se sont constitués partie civile,
dans cette procédure, contre l’urgentiste, l’orthopédiste
et la clinique namuroise.
Un collège de trois experts a été désigné
et l’instruction est actuellement toujours en cours. Le rapport
préliminaire d'expertise a été déposé
en janvier 2009 et notifié aux parties. Ce rapport conforte
la famille de François dans sa détermination de poursuivre
l'action en responsabilité contre les docteurs A. et B..
ainsi qu'à l'encontre de la clinique.
Les parents et les frères de François ont également
déposé plainte, le 6 décembre 2007, devant
le conseil de l’ordre des médecins.
En date du 22 janvier 2008, la plainte contre l’orthopédiste
a été suivie d’un accusé de réception
et d'une ouverture d'instruction. En date du 19 février 2008,
le même accusé de réception a été
envoyé aux parents suite à la plainte déposée
contre l’urgentiste.
Les deux courriers établis suivant le même modèle-type
précisent d’emblée que la procédure devant
le conseil de l’ordre des médecins se déroule
à huis-clos. Suivant la pratique habituelle, il est d’ores
et déjà signalé dans ces courriers que la famille
ne sera pas informée des éventuelles mesures prises
à l’encontre des médecins incriminés.
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Fin octobre 2008, les parents de François ont appris que
le conseil provincial de l'Ordre des Médecins saisi des deux
plaintes, avait décidé de suspendre l'instruction
disciplinaire dans l'attente de l'issue du dossier pénal.
Au début du mois de juin 2009, un deuxième rapport
préliminaire d'expertise médicale, relatif à
la prise en charge de François dans les services d'urgence
et d'orthopédie de la clinique X de Namur, a été
déposé par le collège des experts, désigné
par le juge d'instruction. Ce rapport cadre, de façon encore
plus précise que celui de janvier 2009, certaines auditions
qui témoignent des manquements survenus dans la prise en
charge de François au cours des premières heures de
son admission dans la clinique où finalement il trouvera
la mort.
Compte tenu de l'absence de mise en oeuvre de moyens de soins au
moment de son admission en clinique, alors que l'écrasement
l'exigeait impérativement, la famille a décidé
de compléter sa constitution de partie civile, par une prévention
pour non assistance à personne en danger, à l'encontre
des deux médecins qui avaient en charge François.
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Assistée de son conseil Maître Michel Graindorge,
la famille a eu l'occasion de consulter le dossier d'instruction
à plusieurs reprises depuis 2008. Et c'est seulement deux
ans après la mort de François que les parents ont
pu enfin connaître les noms des deux médecins qui ont,
pour l'un réalisé le radiodiagnostic des images X_ray
et pour l'autre, pratiqué et diagnostiqué l'échogaphie
des membres inférieurs de François à son admission
en clinique, le jour de l'accident.
Les deux médecins contre qui la famille s'est constituée
partie civile en 2007, à savoir, le Dr A. orthopédiste,
et le Dr B. urgentiste, ont tous deux poursuivi leur activité
dans la même clinique jusqu'en août 2012, et ce malgré
les plaintes introduites par les parents, malgré le rapport
préliminaire du collège des experts et malgré
les témoignages enregistrés dans le cadre du dossier
d'instruction. Depuis septembre 2012, le Dr A n'est plus repris
dans le tableau du personnel soignant de la clinique namuroise mise
en cause par la famille. Le Dr A. apparaît désormais
dans le tableau des prestataires d'une clinique universitaire de
la région namuroise. Quant au Dr B., il a continué
à professer dans la clinique des faits jusqu'à mi-2013!
Il officie dsormais dans un autre hôpital de Namur...
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Dernière mise à
jour : 17/04/2018 |
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